03-12-2008
Jour de jugement de Santos Mirasierra, notre cher et tendre Frédéric Hermel, journaliste Français correspondant à Madrid, ne pouvait manquer l'occasion de nous faire part une nouvelle fois de son point de vue sur la question.
Intitulé « Hoy se va a juzgar a un hombre », comprenez « Aujourd'hui, un homme va être jugé », la chronique du jour de Frédéric Hermel sur le portail internet de quotidien AS n'aura pas été la plus inintéressante, loin de là. Sa chronique de 25 lignes se compose comme souvent de deux paragraphes. Dans le premier, Frédéric Hermel développe une argumentation très simple que nous pouvons en partie comprendre voire partager, du moins en apparence. Aujourd'hui au Tribunal Pénal numéro 20 de Madrid se tiendra en effet le procès de Santos Mirasierra, incarcéré depuis le 2 octobre dernier à l'issue des incidents ayant émaillés la rencontre entre l'Atlético Madrid et l'OM de la veille. Aujourd'hui, il ne sera donc pas question de savoir si l'Atlético Madrid mérite sa sanction ou pas, si la Police Nationale Espagnole a fauté, si la presse Espagnole a eu un rôle dans cette affaire, si certains supporters de l'Atlético Madrid ont un comportement inacceptable et indigne. Non, toutes ses questions directement liées au « cas Santos » ne devraient pas être abordées. La Justice a ses limites. Aujourd'hui, un citoyen Franco-Espagnol sera en tout cas jugé mais pourra surtout enfin se défendre après plus de 62 jours de prison. Un développement donc cohérent qui ne semble à priori pas teinté de subjectivité où de préférence pour la libération ou la prolongation de la détention de Santos. Non, rien de tout cela. Du moins en apparence. Car si la tournure de la chronique de Frédéric Hermel, qui commence par « Aujourd'hui doit être un jour de paix et de sérénité. Un jour normal pour une institution qui sait ce qu'elle fait », semblait à première vue destiner à calmer les esprits et à ne pas faire le jeu de la presse Madrilène, plusieurs phrases ont une nouvelle fois égaillé notre sens critique et alerté notre conscience professionnelle. Dans un développement volontairement récurrent de « Aujourd'hui,... ne va pas être jugé » pour rebondir et conclure dans son deuxième paragraphe sur « Aujourd'hui, un homme va être jugé. Rien de plus », Frédéric Hermel s'est en effet permis de titiller une nouvelle fois le clan Marseillais en qualifiant Pape Diouf, Président de l'OM, « d'opportuniste », jugeant apparemment sa campagne de soutien envers Santos de « propagande ». Comment qualifier alors la désinformation qui sévit depuis deux mois en Espagne, dans son journal (AS), dans ses chroniques, et plus globalement dans les différentes rédactions Madrilènes dans lesquelles rares, pour ne pas dire inexistants, ont été les articles publiés visant à dédiaboliser le « supporter Marseillais » et tenter de dénoncer l'agissement de la Police Nationale ce soir là, le comportement byzantin d'une frange de supporters racistes ? Passons. Madrid est une superbe cité, qui à l'image de l'Espagne (que nous aimons par ailleurs) ne semble encore malheureusement pas assez mûre pour se remettre en question et aborder des sujets trop sensibles, trop tabous, comme le racisme, la discrimination, la violence dans les stades et beaucoup d'autres sujets qui ne relèvent pas de la sphère sportive. Frédéric Hermel nous arrache ensuite les cheveux en osant même déclarer « qu'Aujourd'hui, les imbéciles qui utilisent n'importe quel prétexte pour inciter à la haine entre deux peuples voisins et amis ne seront pas jugés ». L'hôpital qui se fout de la charité. Comme si la presse Madrilène, qui depuis le début de cette affaire n'a jamais mis de côté son chauvinisme en créant par sa communication une « vraie haine » justement entre Marseillais et Madrilènes, peut-elle aujourd'hui se permettre de faire des leçons de moral, à travers bien sûr son chroniqueur Tricolore, signe sûrement d'ouverture d'esprit (sic) ? Enfin, Hermel n'a aussi pas manqué de tacler les menaces de soi-disant supporters Marseillais à l'encontre de l'Atlético Madrid, comme si 10 emails d'adolescents (qui n'ont d'ailleurs pas été confirmés par les dirigeants de l'Atlético) en quête d'existence derrière leur clavier pouvaient être représentatifs de l'état d'esprit de 99,9% des supporters Marseillais, certes remontés, mais conscients de la nécessité de ne pas répondre aux provocations. Aujourd'hui sera en effet jugé Santos et nous espérons de tout cœur que Justice sera faite. Nous souhaitons aussi à l'avenir que le nombrilisme de la presse sportive Madrilène cessera et que désormais, tous les sujets qui relèvent du cadre non-sportif et qui mettent en jeu la dignité et l'intégrité d'un homme, ne seront pas utilisés comme moyens pour vendre des journaux.(foot espagnol.fr)
he fred
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