Publié : 05 mai 2008, 17:06
Bordeaux : les raisons de croire au Happy End
Le championnat est complètement relancé. Cette rengaine a souvent été entendue cette saison et pourtant l’Olympique Lyonnais reste leader de la Ligue 1 à deux journées de la fin du championnat.
Mais, plusieurs paramètres favorables aux Girondins de Bordeaux vainqueurs hier sur le fil à Marseille (2-1), leur permettent de croire légitimement en leurs chances. Le retard n’étant que deux points, tout peut arriver.
La dynamique favorable : Lyon est moins performant
Dans ce sprint final au sujet de la lutte pour le titre qui oppose les deux clubs, la question qui se pose est de savoir : en cas de faux pas de Lyon, Bordeaux saura-t-il en profiter ?
Les Girondins ont déjà raté le coche le week-end dernier, en ne profitant pas du match nul concédé par Lyon à domicile contre Caen (2-2), alors qu’il leur aurait fallu une victoire contre Nice (0-0) pour refaire leur retard, même si les sextuples champions de France avaient gardé la main grâce à un goal average favorable. Laurent Blanc n’avait d’ailleurs pas manqué l’occasion de le souligner :
« Si on voulait espérer quelque chose de grand, c’est-à-dire le titre, pour une fois que j’en parle, il fallait faire un parcours sans faute. J’avais l’intime conviction que Lyon ne ferait pas le plein de points, ça s’est vérifié... mais ce que je n’avais pas prévu, c’est que nous aussi on ne ferait pas le plein, contre Nice, à domicile ».
Sauf que, Lyon a une fois calé ce week-end contre Nice et que Bordeaux l’a emporté à Marseille. Habitué aux fins de saisons en boulet de canon, le leader marque le pas, car sur ses deux dernières sorties il n’a enregistré que 2 points sur 6 possibles. Nancy (en lutte pour une place en C1) samedi à Gerland, et un déplacement à Auxerre lors de la dernière journée sont les deux rendez-vous qui attendent les Lyonnais, sachant que la demi-finale de Coupe de France contre Amiens mercredi est une étape importante qu’il faudra gérer puisque c’est devenu un objectif important du club.
Si Lyon obtient son billet pour la finale, au meilleur des cas les joueurs auront des jambes lourdes samedi pour la venue des Lorrains. Dans le cas contraire, ce sera la fatigue plus un gros coup de massue sur la tête.
Avec sa victoire à Marseille, Bordeaux a marqué les esprits. La réception de Sochaux samedi, et le déplacement à Lens (en lutte pour le maintien) pour le compte de la dernière journée, leur réserve un calendrier surmontable.
L’avantage psychologique
On remarque dans cette fin de saison que l’ambiance n’est pas à la sérénité dans le camp lyonnais, où Jean-Michel Aulas ne cesse de crier au complot permanent contre son équipe. Le tout-puissant président conteste les décisions des arbitres, s’insurge contre le calendrier, accuse la presse de partialité... Par ailleurs, l’incertitude au sujet de l’avenir de certains joueurs et celui de l’entraîneur mine également l’ambiance du groupe, où transparaît une atmosphère de fin de règne.
C’est dire que la pression est palpable du côté de l’OL, et cela s’illustre sur le terrain, car l’équipe est à la recherche de ses repères, joue avec la peur de perdre le titre qui lui semblait acquis bien avant l’ouverture de la saison. Bref, elle ne se comporte plus en patron.
Des variables que l’on ne retrouve pas chez les Bordelais où la sérénité reste le maître mot, l’équipe de Laurent Blanc ayant déjà effectué une belle saison qu’elle qu’en soit l’issue finale.
Bordeaux aborde cette dernière ligne droite avec des certitudes : une dynamique favorable, un groupe solidaire sûr de sa qualité et de sa capacité à déjouer les pronostics : « tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir » souligne Laurent Blanc.